• Brave new world!

    Bienvenue dans le monde réel, celui où tu avais juré de ne jamais mettre le pieds.

    Petite tu voulais être maîtresse du monde,

    Adolescente tu regardais avec mépris ces vieux cons d'adultes en te répétant que jamais tu ne serais comme eux,

    A dix-huit ans, le bac en poche tu voyais le monde s'ouvrir devant toi,

    Quelques années plus tard, te revoilà un peu plus grande, un peu plus ronde et un peu moins naïve,

    Dans ton regard l'inquiétude a fait place à l'espoir,

    Tes nuits sont devenu d'interminables dialogues avec toi-même,

    Et les jours défilent, imperturbablement sans apporter d'autres changements que ceux des nuages

    Se lever , s'habiller et prendre le train. Aller quelque part, essuyer son lot d'ennuis,

    Regarder les choses ne pas évoluer, tourner en rond et en rond.

    Et puis on se lève un matin, fatiguée d'avoir trop espéré, lassée d'avoir lutté contre des moulins à vent,

    On finit alors par accepter sa propre médiocrité, son rôle insignifiant dans le cours de la vie.

    On n'est qu'un grain de sable au milieu de grains de sable,

    Ensemble, ces petites graines forment un tas, une dune, un rampart, un abri,

    Mais seule, la petite graine de sable s'évanouit dans la nature.

    Bienvenue dans le monde réel.


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  • Recherche Oscar désespérément. 

    Il était une fois, vers la fin des années 1960, un groupe de jeunes barbus, prêts à renverser le vieux cinéma américain, prêts à y introduire de nouvelles idées, plus baroques , plus dérangeantes mais surtout plus conformes à l'esprit drugs, sex, and rock'n roll des sixties. Pendant une décennie ces jeunes cinéastes vont réaliser les films les plus ambitieux, irréverrencieux , intelligents, au choix : Appocalypse Now, Taxi driver, Carrie, Le lauréat, la liste est longue, mais je conseille vivement à chacun de mes lecteurs de se replonger dans les oeuvres de cette époque et il constatera, avec stupeur, qu'il fût une époque où le cinéma américain pouvait montrer une femme à poil et dire fuck sans déchaîner les ligues de vertues!
    Début du troisième millénaire, le Nouvel Hollywood, a été enterré depuis belle lurette : Friedkin ne sait plus faire peur, Coppola semble avoir renoncer à faire du cinéma, Lucas dénature sa mythique trilogie et De Palma fime des obsessions d'un autre âge. Reste encore Steven Spielberg, véritable nabab du cinéma et pour cause : jamais un mot de trop, rien de dérangeant dans ses films, tout est lisse, naïf et suffisamment bien calibré pour ne froisser personne. Et puis, il y a le cas Scorcese, pésenté comme le seul véritable survivant de cette époque. Seulement lassé de ne jamais rencontrer de véritable succès public, Martin a finalement décidé de vider son cinéma de toute substance.
    Gangs of New York était déjà un engin rouillé, Aviator pue la machine à récolter des oscars à plein nez : image lisse et soignée; acteurs glamours, personnage principal bigger than life, saupoudrez tout ceci d'un peu d'héroïsme et vous obtiendrez l'espèce de tambouille que certains incultes osent appeler le meilleur film de Scorcese. Remettons les choses au point : Aviator n'est pas un mauvais film, il est même très bon comparé à ce qu'Hollywood produit en général...Seulement, il manque de saveur et contient beaucoup trop de longueurs. Le film aurait certainement gagné en intensité si le réalisateur avait pris soin d'évacuer toute la débauche tapageuse de la première heure. Par exemple, le caméo de Jude law en Errol Flynn? Savoureux mais inutile. Gwen Stefani en Jean Harlow? Sans intérêt. La présence de Willem Defoe? On se demande bien pourquoi.Lorsque le film s'attarde à dépeindre Hollywood et ses stars, il devient étrangement verbeux en revanche, lorsqu'il se concentre sur la personnalité de H Hugues, il devient presque intense. Presque parce qu'en dépit de la magnifique prestation de Di Caprio, du jeu tout en nuance de John C reilly et de la présence magnétique d" Alec Baldwin, le film ne parvient jamais à atteindre la rage et la fureur des Affranchis.  Pour faire un mauvais jeu de mots, il peine à décoller.

    Note : 6/10.


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  • Photo Petit Pingouin ; Claude Nadeau

    Dis maman, pourquoi je ne suis pas un Pingouin?

    Je suis sure que certains en lisant ce blog se sont demandés pourquoi je fais ainsi référence aux pingouins. J'avoue que je suis tentée de pondre une explication pseudo-philosophique  avec appel à Freud et d'autres illuminés du ciboulot. En fait la vérité est largement plus triviale. J'adore voir ces petites bêtes évoluer maladroitement sur leurs petites pattes. Il faut les voir braver le grand froid, parcourir des mers de neige à la recherche de cailloux. Manger, dormir, courir et ramasser des cailloux...En voilà une existence. Il y a bien longtemps de cela,  alors que je n'étais qu'une adorable et innocente petite fille, je plaignais ces petites choses, obligées de cueillir des cailloux comme n'importe quel prisonnier, avec la classe en plus. Je me disais à l'époque que Dieu avait réservé un sort bien cruel aux pingouins en les condamnant à vivre ainsi. ..

    Les années ont passé, j'ai pris de l'âge (même si je prétends toujours avoir vingt ans) , du poids et des formes , et je réalise que ma petite vie n'est guère excitante. J'avance maladroitement dans l'existence,  me heurtant à chaque tournant à des obstacles qui me paraissent insurmontables. Le pingouin lui au moins possède une douce fourrure qui lui permet d'affronter le grand froid. Moi j'ai beau brandir tout le savoir accumulé au fil des ans, je suis toujours aussi vulnérable. Une brise et je tombe, une vague de froid et je m'enrhume. Chaque année je fonde les mêmes espoirs , j'espère enfin arriver sur l'autre rive, mais il faut encore tout recommencer et recommencer. Finalement, je me dis que ce n'est pas si mal un pingouin.


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  • Les amants sont éternels...

    Tout commence par une chanson, un air que nous avons tous plus ou moins fredonné, la fameuse chanson de Beck  qui contient ces paroles "look around you..." Puis il y a Jim Carey, débarassé de ses gimmicks, étrangement mélancolique sans pour autant être triste. Il confirme ce que "The Truman Show "et "Man on the moon "laissaient déjà présager, un talent immense derrière le clown. Et tant pis si quelques réalisateurs fâcheux continuent à épuiser jusqu'à la lie le filon de "The Mask". Pour les cinéphiles exigeants que nous sommes, J.C aura réussi à faire taire une fois pour toute les mauvaises langues. Rendons également justice à la magnifique Kate Winslet, à la fois délurée, névrosée mais attachante. Par sa composition elle prouve qu'elle vaut largement mieux que son rôle assez limité dans Titanic.

    Entre Jim et Kate, le timide et la délurée, il ya une histoire d'amour improbable, vouée dès la début à l'échec. A travers les souvenirs du personnage campé par Jim, on comprend vite qu'entre ces deux là la fusion était quasi impossible. Pourtant, il y a eu quelques moments  de bonheur, quelques moments qui justifiient l'attachement  qu'ils éprouvent inconsciement l'un pour l'autre. Et même si on ne doute pas un seul instant de l'issu d'une nouvelle relation, on se surprend à espérer , rien que pour ces moments de bonheur.

    Pour terminer, chantons tout doucement :

    Everybody gonna learn sometimes...

    Change your heart
    Look around you
    Change your heart
    It will astound you
    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    Change your heart
    Look around you
    Change your heart
    Will astound you
    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    [Chorus x2]

    Change your heart
    Look around you
    Change your heart
    It will astound you
    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    Change your heart
    Look around you
    Change your heart
    Will astound you
    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    [Chorus x2]

    Change your heart
    Look around you
    Change your heart
    It will astound you
    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    Change your heart
    Look around you
    Change your heart
    Will astound you
    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    I need your lovin'
    Like the sunshine

    Everybody's gotta learn sometime
    Everybody's gotta learn sometime

    [Chorus x2]


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  • 18 ans, fleur de beauté,

    et la mer qui gronde, près de la jetée,

    Et le sable dans lequel s'enfoncent,

    Tous tes rêves d'enfance,

    Au loin le soleil rejoint sa demeure,

    Alors qu'au fond de toi, quelque chose se meurt,

    Et les mouettes si blanches et si lointaines,

    Troublent ton silence de leurs voix inhumaines.

    Adieu vagues douces et chansons futiles,

    Adieux rêves fous et chateaux immobiles,

    La vie, ô raz-de-marée sauvage,

    Viens soudain de changer de visage.

    Commentaires de l'auteur.

    J'ai écrit ce poème vers l'âge de 18 ans. C'était pour moi une manière d'exprimer mes angoisses devant cette nouvelle qui m'attendait. Quoi de plus logique que de comparer les turpitudes de la vie adulte avec les mouvements de la mer. Il n'ya d'ailleurs pas de différences entre ces deux éléments. la mer peut paraître calme de prime abord, et on prend plaisir à se prélasser sur le sable, ou à construire des petits châteaux. Pourtant il suffit d'une vague agitée pour tout détruire en un seul coup et on réalise au fond que le sable n'a rien de solide et que rien n'est joué d'avance.

    je suis un peu plus âgée aujourd'hui, mais je trouve à un tournant de la vie, où une fois de plus une vague vient de tout balayer sur son passage. Peut-être faut il que je cesse de construire des châteaux de sable et qu'enfin je me décide à quitter les plages de l'enfance.


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