Du côte de chez Winston Churchill !*

Hi everybody!

Il est une vérité que toutes les femmes connaissent depuis leur première sortie: les toilettes pour dames sont toujours bondées. Je me demande toujours ce qui peut bien pousser certaines à y passer plus d'une demi-heure, sans compter les énergumènes qui ont toujours besoin d'être accompagnées par au moins une dizaine de copines. Je vous fais grâce des bagarres pour disposer du miroir ou des regards suspects envers celles qui entrent dans une cabine dépourvue de papier hygiènique. Néanmoins, l'avantage avec les WC, c'est que tout le monde est sur le même pied d'égalité et que même les gens a priori nickel vous réservent des surprises.

Top model pas modèle!

Il y a deux ans, dans ma bibliothèque favorite, Pompidou pour ne pas la nommer,  je me rendais avec toute la mauvaise volonté du monde vers ce lieu infect reconnaissable rien qu'à l'odeur. Ce jour là, toutes les cabines étaient pleines, sauf une et pour cause : elle était parfaitement nauséabonde et dans un état que je me garderais bien de détailler. Je fis donc la queue avec les autres en regardant non sans admiration la petite femme de ménage. Soudain, tel un pingouin râleur dans un blog au contenu ludique...

Pingu : TA GEULE SPIKE!

Bon, tel un gorille (aïe, non Kong, aïe...)..;Bon, je reprends. Voilà que débarque une véritable fashion victim, maquillée comme un camion volé, nantie de tous les chiffons et de toutes les breloques faisant la une de vogue. Elle est là, sûre d'elle, visage altier et conquérant, s'avançant avec assurance vers la cabine maudite. Elle entre, ferme la porte et...Oh mes aïeux! Elle y  reste! Pire, quelques bruits explicites ne laissent aucun doute quant à ses activités et nous comprenons avec horreur que notre mannequin a bien l'intention de contribuer significativement à la décrépitude des lieux. Ou là là! Je vous assure qu'à sa sortie, sous nos regards moqueurs, elle a filé dare-dare!

Beurk! Beurk! Beurk!

Pas plus tard qu'hier, votre aimable servitrice patientait dans les toilettes de l'UGC Ciné Cité les Halles, en compagnie d'une vieille dame pleine de vie et d' une jeune femme brune. Rien de bien particulier, sauf que la jeune femme en question était entrain de ...manger une glace.  Oui, vous avez bien lu, elle mangeait une glace, Hagen Dasz dans les toilettes, un lieu où on vient plus pour vider sa vessie que pour la remplir. Cette glace, qu'en d'autres occasions j'aurais trouvé particulièrement alléchante,  m'emplissais d'un dégoût profond. Il faut ajouter que ma mangeuse compulsive savourait chaque bouchée comme si elle était dotée d' une saveur particulière (hum, hum...). Une cabine s'ouvre et c'est le tour de notre boulimique. Va t elle céder sa place à la vieille dame, va t elle jeter sa glace ou la poser un instant sur le lavabo? Non, elle entre dans la cabine avec sa glace bien en main! Vous comprenez mon émoi? Les WC des dames avec une glace...Beurk, beurk, beurk! Au regard appuyé que me jeta la vieille dame, je compris que je n' étais pas la salle à éprouver une certaine répulsion. Je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer comment on pouvait s'assoir sur le trône en tenant une glace à la main...Beurk! beurk!beurk! Lorsque la jeune femme sortit des WC , sous les regards étonnés des nouveaux arrivants, je n'avais qu'une seule envie : vérifier si elle avait un copain pour avertir ce dernier du danger au dessus de sa tête! Imaginez la scène :

Tiens mon chou, je t'ai gardé un peu de glace!
Oh c'est chou! Un grand merci...Miam, elle est délicieuse...

beurk! beurk! beurk!

*Winston Churchill = WC= les toilettes!