• Gare au Garou!

    Hi everybody,

    Délivrance!

    Votre aimable servitrice revient sur ce blog après presqu'un mois d'absence! je m'excuse pour ceux et celles qui se sont sentis un brin frustrés par cette absence! Mais comprenez qu'après six mois aux côtés de Monstre Fétide, j'avais besoin de prendre du repos. Que retenir sur ces 6 mois d'expérience professionnelle?  Rien du tout mis à part une question qui me laisse perplexe : Comment certains font ils pour survivre à leur connerie? Si quelqu'un a la réponse merci de me l'envoyer!

    Sinon, je profite de cette délivrance pour rattrapper mes lacunes cinématographiques au grand désespoir de ma carte bleue. Il faut dire que lorsqu'on n'entre plus dans la catégorie "étudiant" on finit par découvrir l'horreur du cinéma à 10 euros!

    A propos d'horreur, je vous recommande à tous le nouveau Wallace & Gromit, premier film d'horreur végétal.

    Drôle de drame...

    A quelques jours du concours de légumes géants, Wallace, inventeur doux dingue, et Gromit son fidèle chien triste, sont chargés par les habitants du village de protéger les potagers contre l'appétit vorace des lapins. Une mission remplie avec ingéniosité par nos deux compères, jusqu'au jour où une des expériences de Wallace donne des résultats innattendus et effrayants!

    C'est drôle, habilement réalisé,et on oublie très vite qu'il s'agit de figurines en pâte à modeler. De plus, le scénario , incroyablement roublard, n'hésite pas à détourner tous les clichés des films d'horreur de la Hammer pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Après la Grande Evasion chez les poulets (Chicken Run) c'est maintenant le tour de Dracula et du Loup Garou d'être revisités par le génial Nick Park!

    Tchuss!


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  • Un fauteuil pour deux.

    Hi everybody!

     

    Grâce à une âme charitable, votre aimable servitrice à consacrer tout son mois de septembre à son activité favorite :

    Pingu : Casser du sucre?

    Mais non, aller au cinoche. A une place sur deux, j'aurais eu tort de ne pas en profiter, même si côté offre pas grand chose à se mettre sous la dent. Je recommande néanmoins : Collision et De l'ombre à la lumière.

    De l'ombre à la lumière.

    De l'ombre à la lumièreCa y est les hostilités sont lancées, les inévitables films à oscars débarquent sur nos écrans avec des images léchées, des personnages bigger than life et des thèmes larmoyants. En clair un véritable "tearjerker" apte à faire grimper les actions de Kleenex. Il faut dire qu'avec Ron Howard derrière la caméra, l'histoire (vraie) de ce boxeur qui réussit à remonter la pente durant la Grande Dépression à de quoi faire chialer dans les chaumières. Heureusement, la prestation époustouflante de Russell Crowe réussit à donner du souffle à une réalisation correcte mais trop plan-plan. Il faut aussi mentionner l'excellent Paul Giamatti en entraîneur ami, sans compter des combats de boxe qui nous tiennent en haleine. Hélàs, il faut se coltiner le visage chiffonné de Renée-j'ai perdu 10 kilos-Zellweger en épouse empêcheuse de tourner en rond. Mais, ne boudons pas notre plaisir, il suffit juste de fermer les yeux lorsqu'elle est mise (rarement) en avant.

     

    Collision :

    Le scénariste de Million Dollar Baby, passe à la réalisation pour un chassé croisé dans les rues de Los Angeles entre plusieurs personnages : un flic raciste, deux gangsters blacks, un serrurier latino, un flic black ou un procureur arriviste... Autour de ces quelques personnes, un seul thème : le racisme et comment il en vient à polluer les relations humaines dans une ville ou les gens se croisent sans jamais se prêter attention. Paroles crues, regards de haine, chaque groupe ethnique se révèle à la fois victime et bourreau. Sur le papier, Collision est un projet séduisant, mais sur grand écran, le réalisateur n'évite pas les longueurs ou les clichés. De plus, si le film se veut un portrait sans préjugés de l' Amérique contemporaine, on peut néanmoins reprocher un manque de point de vue qui se révèle vite frustrant. Entre les mains d'un Michael Mann ou pourquoi pas d'un Scorcese, Collision aurait pu être un pur bijou. L'amateur pourra se consoler en regardant une pléiade d'acteurs connus, utilisés à contre-emploi. Mention spéciale à Matt Dillon, mélange de violence et de douceur, et à Brendan Fraser , débarassé de sa panoplie de Chasseur de Momie.

    Tchuss!


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  • Le Parrain (1 &2 )

    “Soit proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis »

     

    Je viens enfin de combler une immense lacune dans ma vie de cinéphile : J'ai enfin vu le Parrain, le chef d'œuvre de Francis Ford Coppola, considéré comme l'un des meilleurs films de l'histoire du cinéma.  Une œuvre tellement complète qu'on oublie qu'elle se compose de trois chapitres. Si les deux premiers volets font l'unanimité, en revanche le troisième, que je n'ai pas encore vu,  est sans doute encore trop récent pour être apprécié à sa juste valeur, aussi je m'abstiendrai d'y faire référence.

     A little less conversation and a little more action

    Au regard de ce que le cinéma a produit depuis ces dernières années, le Parrain peut paraître au premier abord lent, voir ennuyeux. Il est vrai que le style de Coppola est fort éloigné de la « coolitude » à la Tarantino ou du rythme trépidant du cinéma de Hong Kong. Aussi, si on regarde ce monument du cinéma avec en tête des films comme Volte Face, Pulp Fiction ou encore les Affranchis, on ne peut être que déçus. Disons le tout de suite, même si le Parrain comporte ses quelques scènes spectaculaires (la fameuse tête de cheval), l'intérêt du film se porte d'avantage sur la psychologie des personnages que sur la nature de leurs actes. En prenant dès le départ ce parti pris, le réalisateur n'atténue pas le côté malfaisant de ses personnages, au contraire, il accentue en révélant les stratégies, les réflexions qui précèdent chaque acte. Ainsi, les Corleone sont des monstres froids et calculateurs, des êtres qui prennent le temps de planifier des meurtres tout en véhiculant une image des plus respectables. En ce sens, ils sont bien plus criminels que bien des malfrats. Leur éducation, leur religion ou leur amour de la famille devrait les porter à la compassion envers les autres, or il n'en est rien : le visage paternel de Vito, le charisme bouillonnant de Sonny ou encore la loyauté de Tom Hagen cachent en réalité une cruauté raffinée. Il suffit juste de regarder avec quelle froideur Tom Hagen, le frère adoptif, discute bisness devant le corps ensanglanté d'une prostituée pour  mesurer la détermination froide et impitoyable de la famille.  Ce contraste entre l'apparente respectabilité des Corleone et leur nature sombre est soulignée par un habile jeu de lumière. Les premières scènes des deux films, sont des fêtes familiales, baignant dans des douces couleurs pastel comme pour souligner la mélancolie envers une innocence  perdue. Ensuite, au fur et à mesure qu'on plonge dans les activités mafieuses de la famille, le film prend une teinte plus sombre, les personnages sont engouffrés dans une obscurité menaçante qui dissimule leur regard et par conséquent leurs pensées. Tapis dans l'ombre, comme des fauves attendant patiemment le moment du repas, Les Corleone apparaissent comme des redoutables prédateurs aux yeux de leurs interlocuteurs.

    La valse des pantins :

     

     On a souvent reproché à Coppola d'avoir réalisé un film de gangsters « glamours » en décrivant ses maffieux comme des aristocrates du crime et non comme des brutes minables.  Les détracteurs de Coppola ont peut être raison, mais on peut se demander si le parrain est vraiment un film de maffieux. . En effet,  le syndicat du crime  est avant tout un prétexte, pour montrer la chute d'une famille, rongée par la quête  du pouvoir, la haine et d'autres passions, un mélange que le Grand Racine n'aurait pas renié. Comme dans une véritable tragédie grecque ou un drame shakespearien, les personnages apparaissent comme des pantins sur lesquels pèse une lourde fatalité. D'ailleurs, l'affiche du film est plus qu'explicite : quoique fassent les Corleone, ils ne sont que des marionnettes sacrifiés au profit d'un idéal qui les dépasse. Ainsi Michaël, le plus terrible d'entre tous est pourtant celui qui a le plus perdu, il est sans doute plus puissant que ne l'a été son père, mais, comme en témoigne la dernière image du film, c'est un roi seul, honni de tous qui a depuis belle lurette perdu ses rêves de jeunesse.

     .

     Outre une histoire de famille, le Parrain est une vision pessimiste du rêve américain, un détournement du fameux mythe du self made man. Ce n'est pas en travaillant dur et honnêtement que le jeune Vito accède à la réussite, mais en faisant appel à la violence et la corruption. Tout comme Fitzgerald dans Gatsby le magnifique, œuvre dont il a développé le scénario, Coppola ne se fait aucune illusion sur la nature de la réussite au pays de l'oncle Sam, les beaux costumes et la respectabilité de façade ne parviennent pas à masquer la pourriture morale. Et curieusement, le plus implacable des frères Corleone, est celui qui pourtant a le mieux réussit à s'intégrer dans la société américaine : Michaël a fait de brillantes études dans une université prestigieuse, il a reçu une médaille lors de WW2 pour services rendus à la nation et finit par épouser une véritable WASP. Michaël Corleone n'est pas un marginal, mais un pur produit du système.

     La Foire aux monstres.

     Le succès du parrain réside également dans  son casting quasiment parfait : Brando, Pacino, De Niro, Caan, Duvall, Cazale, Tallia Shire (Adrieennnnne !), Diane Keaton, Lee Strasberg.et d'autres noms moins illustres mais non moins talentueux. Si aujourd'hui, la distribution nous parait évidente, à l'époque Coppola, dut se battre comme un lion pour imposer Brando et Pacino. Le premier était jugé has been et le second never been. Brando, dont les caprices sont devenus légendaires, n'était plus en odeur de sainteté dans les studios, sans compter qu'il était bien trop jeune (47 ans !)  pour incarner le patriarche Vito Corleone . Pacino était un jeune acteur inconnu, dont le physique peu engageant ne plaidait pas en sa faveur. La Paramount envisageait plutôt Redford ( !), Warren Beatty ( !!) voire Dustin Hoffmann pour tenir le rôle de Michael Corleone.

    Depuis, l'interprétation de Brando est devenu culte, Pacino et De Niro sont devenus les monstres que l'on connaît. D'ailleurs, revoir le parrain permet de juger à quel point ces deux acteurs peuvent être fantastiques quand ils sont bien dirigés ! Au vu de leurs dernières prestations (par respect pour eux, on n'en citera aucun.), on avait vraiment tendance à l'oublier.

     Pour terminer, le Parrain c'est aussi le fameux thème musical composé par Nino Rota et des répliques cultes dont la célèbre : « proposition qu'on ne peut pas refuser » 

     Tchuss !


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  • Shaun of the Dead

    Hi everybody!

    Je reviens à mes bonnes habitudes pour vous parler de mon coup de coeur du mois : le drôlissime Shaun of The Dead. SOTD est un petit film sans prétention qui mélange comédie british et film de zombies, sans pour autant verser dans la parodie pachydermique à la Scary Movie. Au contraire, il s'agit d'un VRAI FILM, avec une trame et des personnages attachants. Ici, l'humour provient principalement de la confrontation entre les affres du quotidien et l'invasion des morts-vivants, une invasion que le héros, plongé dans sa léthargie met du temps à réaliser. Shaun, le personnage principal, est un presque trentenaire banal, incarnation parfaite du loser, dont le physique tient plus du vendeur de Darty en mode veille que de Bruce Willis. Avec une naïveté déconcertante, un humour corrosif et un courage à toutes épruves, Shaun va enfin prendre en mains sa vie et celle des autres...

    Bien sûr, certains esprits fâcheux ne manqueront pas de critiquer quelques effets de coolitude un peu cliché ou quelques personnages secondaires un caricaturaux. De plus, il y aura toujours quelques philosophes en mal de théories pour souligner le caractère trivial de la critique de la société de consommation. A ces derniers , je dirais qu'il s'agit avant tout d'un petit film divertissant, efficace aussi bien dans les moments de comédies que  dans les petites scènes gores (âmes sensibles s'abstenir). D'ailleurs, Georges Romero, Le ROI du film de Zombies, a tellement aimé qu'il a invité les réalisateurs à faire un caméo dans le prochain Land of the Dead (suite de la Nuit des morts-vivants).

    Tchuss!


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  • Hi everybody!

     BATMAN BEGINS

    Cette saison estivale est riche de blockbusters ou films de qualité, du coup c'est à ne plus savoir où se donner de la tête. Après le très attendu Star Wars et l'étonnant Sin City, c'est au tour de Batman de revenir dans l'arène. Pour la Warner, productrice de ce film, l'enjeu est de taille : redonner une certaine crédibilité à une franchise moribonde.

    Splendeur et décadence.

    Héros sombre et tourmenté, Batman est aux antipodes d'un superman ou d'un Spiderman en ce qu'il ne cherche pas à sauver des innocents mais à punir les coupables. Deux objectifs qui semblent a priori liés, sauf que dans le premier cas l'empathie est le moteur de l'acte, tandis que le second cas est dominé par l'esprit de revanche voire la rancoeur. Plus schizo que ses collègues, Batman n'a rien d'un inoffensif mec en costume défenseur de la veuve et de l'orphelin. C'est d'abord et avant tout une ombre drappée de noir qui terrorise ses adversaires.
    Avec un tel postulat,  le héros de Bob Kane avait de quoi nourrir le grand écran de films riches et créatifs. Pourtant, mis à part l'expérience burtonienne, Hollywood n'a jamais su rendre justice à ce personnage de l'ombre, sans doute parce qu'il faut résoudre l'équation quasi impossible qui consiste à concilier une oeuvre sombre donc assez adulte  avec un mershandising plus destiné aux ados et aux enfants. Ainsi, Batman a eu droit à des adaptations totalement irréalistes, dont la plus psychédélique reste la série des années 1960, avec ses couleurs fluos, ses "paf" et surtout sa musique kitsch. Un must du non sens et du l'absurde, une oeuvre totalement surréaliste mais qui reste assez cohérente avec l'esprit pop art

    des années 60. 

    Tim Burton plus tard donnera au héros un autre souffle , plus sombre et gothique, avec Michael Keaton dans un  rôle inattendu. Deux films, deux succès publics et critiques. Tout semblait parfait pour le Cape Crusader, sauf que les pontes de la Warner , avides au grain, vont commettre l'irréparable, le crime de lèse majesté : Joël Schumacher. JS, pour ceux qui ont la chance de ne pas le connaître, c'est le réalisateur pachydermique dans toute sa splendeur, la pape du mauvais goût en personne, le Jean paul Gautier du cinéma, celui qui ferait passer Luc besson pour Kubrick et Madonna pour la Callas. Chez JS, tout est strass, paillettes, tape à l'oeil et hyperbolique.  Les sentiments sont exacerbés à l'extrême avec une délicatesse de lutteur turc déguisé en ballerine. Bref, JS a littéralement coulé la franchise , d'abord qualitativement puis commercialement. J'arrête de m'étendre la dessus, mais il suffit de surfer sur internet pour comprendre à la haine que lui vouent des millions de fans.  

    Un nouvel espoir.

    Pingu : abrège et parle du film!

    Ok! Ok!

     

    Ce Batman reprend totalment le mythe de la Chauve-Souris dès les origines. Il s'attarde ainsi à décrire comment, après la mort de ses parents Bruce Wayne devient Batman. De ce fait, ce premier volet , à l'instar de Spiderman 1, se focalise avant tout sur le personnage de Bruce , ses doutes et ses motivations. Un parti pris, nécessaire pour poser les fondaments du personnage, mais qui prend le risque de frustrer les fans de SFX et de combats Matrixiens.  Ces derniers seront également déconcertés par le rythme posé de l'oeuvre, car Nolan, loin de favoriser une réalisation épileptique, prend son temps pour distiller une ambiance sombre et pesante, pour décrire son héros au risque de délaisser les personnages secondaires. Heureusement ces derniers sont dans l'ensemble très bons : Michael Caine apporte une bonne dose d'humour sans pourtant être les guignols de service, Gary Oldman joue un flic convaincant et Morgan Freeman est une version sympa du Q de James Bond. Quant à Christian Bale, le personnage principal, il réussit à jongler avec brio entre noirceur et attitude faussement décontractée. Je dois dire qu'il est aussi crédible en Wayne qu'en Batman.
    Dans l'ensemble, le film de Nolan est très bon et surtout fidèle à l'idée qu'on peut se faire d'un Batman, soit un être qui oeuvre du côté du bien mais qui demeure inquiétant. Un être qui serait bien plus réel que son alter égo mondain. D'ailleurs, la fin assez étonnante, pose la question de la véritable identité entre Wayne et Batman.

    Cependant, il y a quelques petits couacs à souligner. Tout d'abord le casting trois étoiles est certes bons mais peu subtil. Je parle bien sûr de l'idée de confier à Liam Neeson le rôle du maître comme dans Star Wars, même si le comédien est encore une fois crédible. Ensuite, les méchants, une fois de plus dans une adaptation de comics, restent très caricaturaux. En somme, ils veulent encore dominer le monde, tuer beaucoup de monde ou faire c...tout le monde. Les acteurs qui les incarnent sont parfaits, mais on aurait aimé, comme dans Spiderman 2, un développement bien plus profond. Comme dans toute production US, on a droit à la minute niaise genre "des grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités". La version Bat donne un truc style "ce n'est pas le for intérieur qui compte, mais les actes qu'on commet" . Oula! Enfin, et c'est un peu le hic, on sent que Nolan n'a pas eu tout le loisir d'exploiter la noirceur du personnage, sans doute pour éviter de faire fuir le jeune public.

    En bref : une oeuvre de très bonne qualité qu'il faut regarder avant tout comme le prologue d'une nouvelle mythologie.

    Tchuss.


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