• Batman Begins

    Hi everybody!

     BATMAN BEGINS

    Cette saison estivale est riche de blockbusters ou films de qualité, du coup c'est à ne plus savoir où se donner de la tête. Après le très attendu Star Wars et l'étonnant Sin City, c'est au tour de Batman de revenir dans l'arène. Pour la Warner, productrice de ce film, l'enjeu est de taille : redonner une certaine crédibilité à une franchise moribonde.

    Splendeur et décadence.

    Héros sombre et tourmenté, Batman est aux antipodes d'un superman ou d'un Spiderman en ce qu'il ne cherche pas à sauver des innocents mais à punir les coupables. Deux objectifs qui semblent a priori liés, sauf que dans le premier cas l'empathie est le moteur de l'acte, tandis que le second cas est dominé par l'esprit de revanche voire la rancoeur. Plus schizo que ses collègues, Batman n'a rien d'un inoffensif mec en costume défenseur de la veuve et de l'orphelin. C'est d'abord et avant tout une ombre drappée de noir qui terrorise ses adversaires.
    Avec un tel postulat,  le héros de Bob Kane avait de quoi nourrir le grand écran de films riches et créatifs. Pourtant, mis à part l'expérience burtonienne, Hollywood n'a jamais su rendre justice à ce personnage de l'ombre, sans doute parce qu'il faut résoudre l'équation quasi impossible qui consiste à concilier une oeuvre sombre donc assez adulte  avec un mershandising plus destiné aux ados et aux enfants. Ainsi, Batman a eu droit à des adaptations totalement irréalistes, dont la plus psychédélique reste la série des années 1960, avec ses couleurs fluos, ses "paf" et surtout sa musique kitsch. Un must du non sens et du l'absurde, une oeuvre totalement surréaliste mais qui reste assez cohérente avec l'esprit pop art

    des années 60. 

    Tim Burton plus tard donnera au héros un autre souffle , plus sombre et gothique, avec Michael Keaton dans un  rôle inattendu. Deux films, deux succès publics et critiques. Tout semblait parfait pour le Cape Crusader, sauf que les pontes de la Warner , avides au grain, vont commettre l'irréparable, le crime de lèse majesté : Joël Schumacher. JS, pour ceux qui ont la chance de ne pas le connaître, c'est le réalisateur pachydermique dans toute sa splendeur, la pape du mauvais goût en personne, le Jean paul Gautier du cinéma, celui qui ferait passer Luc besson pour Kubrick et Madonna pour la Callas. Chez JS, tout est strass, paillettes, tape à l'oeil et hyperbolique.  Les sentiments sont exacerbés à l'extrême avec une délicatesse de lutteur turc déguisé en ballerine. Bref, JS a littéralement coulé la franchise , d'abord qualitativement puis commercialement. J'arrête de m'étendre la dessus, mais il suffit de surfer sur internet pour comprendre à la haine que lui vouent des millions de fans.  

    Un nouvel espoir.

    Pingu : abrège et parle du film!

    Ok! Ok!

     

    Ce Batman reprend totalment le mythe de la Chauve-Souris dès les origines. Il s'attarde ainsi à décrire comment, après la mort de ses parents Bruce Wayne devient Batman. De ce fait, ce premier volet , à l'instar de Spiderman 1, se focalise avant tout sur le personnage de Bruce , ses doutes et ses motivations. Un parti pris, nécessaire pour poser les fondaments du personnage, mais qui prend le risque de frustrer les fans de SFX et de combats Matrixiens.  Ces derniers seront également déconcertés par le rythme posé de l'oeuvre, car Nolan, loin de favoriser une réalisation épileptique, prend son temps pour distiller une ambiance sombre et pesante, pour décrire son héros au risque de délaisser les personnages secondaires. Heureusement ces derniers sont dans l'ensemble très bons : Michael Caine apporte une bonne dose d'humour sans pourtant être les guignols de service, Gary Oldman joue un flic convaincant et Morgan Freeman est une version sympa du Q de James Bond. Quant à Christian Bale, le personnage principal, il réussit à jongler avec brio entre noirceur et attitude faussement décontractée. Je dois dire qu'il est aussi crédible en Wayne qu'en Batman.
    Dans l'ensemble, le film de Nolan est très bon et surtout fidèle à l'idée qu'on peut se faire d'un Batman, soit un être qui oeuvre du côté du bien mais qui demeure inquiétant. Un être qui serait bien plus réel que son alter égo mondain. D'ailleurs, la fin assez étonnante, pose la question de la véritable identité entre Wayne et Batman.

    Cependant, il y a quelques petits couacs à souligner. Tout d'abord le casting trois étoiles est certes bons mais peu subtil. Je parle bien sûr de l'idée de confier à Liam Neeson le rôle du maître comme dans Star Wars, même si le comédien est encore une fois crédible. Ensuite, les méchants, une fois de plus dans une adaptation de comics, restent très caricaturaux. En somme, ils veulent encore dominer le monde, tuer beaucoup de monde ou faire c...tout le monde. Les acteurs qui les incarnent sont parfaits, mais on aurait aimé, comme dans Spiderman 2, un développement bien plus profond. Comme dans toute production US, on a droit à la minute niaise genre "des grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités". La version Bat donne un truc style "ce n'est pas le for intérieur qui compte, mais les actes qu'on commet" . Oula! Enfin, et c'est un peu le hic, on sent que Nolan n'a pas eu tout le loisir d'exploiter la noirceur du personnage, sans doute pour éviter de faire fuir le jeune public.

    En bref : une oeuvre de très bonne qualité qu'il faut regarder avant tout comme le prologue d'une nouvelle mythologie.

    Tchuss.


  • Commentaires

    1
    heaven
    Jeudi 16 Juin 2005 à 04:36
    interessant
    comprenne qui pourra (hein Mounch ?)
    2
    Lundi 25 Juillet 2005 à 20:41
    oui
    un peu gräce à toi je viens de voir Batman begins, c'est vraiment ce qu'on à fait de mieux dans le genre. j'en ai pris pleins la tronche pendant deux heures, que se soit au niveau du scénario, des effets speciaux, des décors, des costumes, c'est un véritable chef d'oeuvre.
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    3
    frzeqg
    Jeudi 1er Septembre 2005 à 13:04
    a
    mes petti freere l aime plus que moi
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